Aujourd’hui, on
entend que l’industrie est en danger, qu’elle a été
oubliée, et qu’il est vital de la protéger au
détriment des services. Après l’analyse qu’il ont
menée un an durant pour leur mémoire de fin
d’études, deux ingénieurs des Mines concluent que la
distinction entre biens et services n’est plus pertinente : à
toute époque, elle a reposé sur des bases fragiles
(externalisation, difficulté d’affectation des charges) ;
aujourd’hui, elle empêche de voir que c’est l’alliance de biens
et de services qui permet de construire des offres commerciales
pertinentes. Il est donc dangereux d’opposer biens et services, ou de
prendre des mesures discriminantes (baisse de taxe professionnelle pour
l’industrie). Une révolution intellectuelle s’impose. Pour la
faciliter, les auteurs proposent de commencer par rebaptiser le
ministère de l’Industrie pour le nommer ministère de la
Compétitivité…
Éric Huber et Colas
Hennion
Ingénieurs des
Mines