Charles Emile WICKERSHEIMER (1849-1915)

Photo Ass. Nat.

Né le 22/2/1849 à STRASBOURG (le registre matricule de Polytechnique mentionne Handschuheim); décédé le 18/11/1915 au VESINET (78). Fils de Charles WICKERSHEIMER, instituteur, et de Louise HILD. Frère de Charles-Ernest WICKERSHEIMER (1851-1924), médecin militaire.
Epoux de Marie CHARRY, originaire de Pamiers.
Décrit dans le registre matricule de Polytechnique comme : Cheveux châtain clair - Front découvert - Nez fort - Yeux bleus - Bouche petite - Menton à fossette - Visage ovale - Taille 174. Mort le 18 novembre 1915.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1868, sorti classé 2ème), et de l'Ecole des Mines de Paris (entré le 19/6/1871 en raison des perturbations de la guerre, sorti le 30/5/1874 classé 3ème sur 4 élèves). Corps des mines.

Ingénieur ordinaire des mines en 1874 ; passe à la 1ère classe en 1883. Ingénieur en chef en 1890.

1874 : chargé du service ordinaire des mines de l'Aude et les Pyrénées-Orientales.

Il entre dans la politique en 1885, en se portant candidat dans l'Aube (liste républicaine radicale). Député de l'Aude de 1885 à 1889 et de l'Ariège en 1893. Ses positions politiques étaient considérées comme fortement à gauche (il a voté l'expulsion totale des princes).

Aux élections de 1889, il se présente aux élections à Carcassonne, mais ne reçoit que 46 % des suffrages.

En février 1893, suite au décès du député de Lasbeysses en Ariège, une élection partielle est organisée. Wickersheimer est élu par plus de 10.000 voix sur 17.000 votants, au second tour. Toutefois, au renouvellement général du 10 août suivant, son concurrent Julien Dumas l'emporte au second tour avec 50,4 % des suffrages. Wickersheimer abandonne alors définitivement la compétition des urnes.

En 1896, l'ingénieur en chef WICKERSHEIMER qui, comme député, avait vigoureusement fait campagne pour la nationalisation du réseau, fut nommé membre du Conseil du Réseau public de chemins de fer, et le resta jusqu'en 1909.

Parallèlement à ses autres fonctions, Wickersheimer fut inspecteur général des carrières de Paris de 1896 à 1907. Wickersheimer aurait été le dernier inspecteur général des carrières de Paris à être franc-maçon (Source : Gilles Thomas et Pierre Matarèse, Rites d'intégration à l'ENSMP et rituel en usage dans la franc-maçonnerie, bulletin de ABC Mines, n° 34, février 2012). Avec Wickersheimer prit fin en 1907 le système des gravures codifiées qui indiquaient depuis GUILLAUMOT en 1777 le nom de l'inspecteur général et la date de réalisation d'un ouvrage dans les catacombes de Paris.

Nommé inspecteur général des mines honoraire, Wickersheimer est lieutenant-colonel d'artillerie en 1914 ; il inspecte la fabrication de munitions.

Il a pris des brevets pour la perforation des galeries de mines (1883) et pour des écluses de grands canaux de navigation (1886).

Il a publié diverses études : un Voyage en Alsace-Lorraine (1884), une Etude du baromètre (1876), une Législation des mines (1877), une notice sur la mine de Cardacet (1877), le Terrain glaciaire des Pyrénées Orientales (1885), les Mines de pyrites dans la commune de Rouairoux (Tarn) (1886), le Canal des deux mers (1886), l'Europe (1890), l'Alliance franco-russe (1892), le Rachat des chemins de fer, Les principes de la mécanique (Dunod, 1905). Il a écrit l'article Aluminium dans l'Encyclopédie chimique de Frémy.

Officier de la Légion d'Honneur.



Charles Emile Wickersheimer, élève de Polytechnique
(C) Photo Collections Ecole polytechnique