André Emile REBIÈRE (1926-2006)

Né le 14 avril 1926 à Neuilly sur Seine. Fils de Gustave Rebière, ingénieur de la Ville de Paris, et de Lyna Mignard. Marié le 2 septembre 1954 avec Bernadette Palluy. André et Bernadette eurent 2 enfants : Michel et Pascale.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1945, mais il fait la première année de l'Ecole de l'Air et pour des raisons de santé ne commence ses études à Polytechnique qu'en 1946 ; il sort classé 2ème) et de l'Ecole des mines de Paris (entré en 1949, il sort en 1951). Corps des mines.


MINES, Revue des Ingénieurs, Janvier-Février 2007 :

André Rebière nous a subitement quitté le 14 novembre 2006.

Né en 1926, il est reçu à l'École Polytechnique dès 1945 mais son état de santé le conduira à faire ses études avec la promotion suivante dont il sera un des plus brillants élèves. Il choisit le Corps de Mines et devient en 1951 ingénieur des mines au service de Saint-Étienne. En 1958 il est muté à l'arrondissement minéralogique de Montpellier et participe à la direction de l'École technique des mines d'Alès.

Ses connaissances techniques et ses qualités humaines sont remarquées au point qu'il est rapidement appelé au ministère de l'industrie pour diriger le service "Hygiène et sécurité minière" de la direction des mines. C'est là que sont préparés les règlements généraux qui, après leur adoption par le Conseil général des mines, seront applicables à l'exploitation des mines en France.

Le développement de l'industrie posant des problèmes croissants de sécurité et d'environnement, le gouvernement décide de mettre davantage l'accent sur le contrôle de l'environnement industriel : la direction des mines en est chargée et André Rebière y met en place le service de prévention des nuisances industrielles (1968). Quand cette mission est confiée au ministère de l'environnement (nouvellement créé), il y prend alors la tête du service de l'environnement industriel à la direction de la prévention des pollutions et nuisances (1971).

En 1976, c'est le ministère du travail qui fait appel à ses compétences en qualité de conseiller scientifique à la direction des relations du travail, fonction qu'il conservera jusqu'en 1985.

Mais sa promotion au grade d'ingénieur général le fait membre de droit du Conseil général des mines où il siège à la section technique, qu'il présidera à partir de 1985 et jusqu'à sa retraite en 1992.

Cette retraite ne l'empêchera pas de continuer à prêter son concours au ministère du travail comme président de la commission bâtiment-travaux publics du conseil supérieur de la prévention des risques professionnels.

Telle fut, rapidement esquissée, sa carrière professionnelle tout entière consacrée au service public avec un dévouement exemplaire et dans une totale discrétion.

Si remplie qu'elle fût, cette vie n'excluait nullement de multiples activités plus personnelles et bénévoles.

C'est ainsi qu'il a présidé de 1993 à 1998 le Centre d'entraide des ingénieurs (Cedi) du Conseil national des ingénieurs et des scientifiques de France (CNSIF).

De plus les lourds soucis de sa vie familiale, l'avaient conduit à s'occuper d'un club de handicapés et à être membre actif de la Fédération du Sport Adapté (pour handicapés).

Pendant son séjour à Saint-Étienne, non loin des Alpes, il avait pris goût à la montagne, pratiquant le ski et l'alpinisme. Rien d'étonnant à ce que les loisirs que lui laissait sa retraite aient été principalement consacrés à la montagne, aux marches sportives et aux randonnées pédestres. Parmi ses amis qui entouraient le 20 novembre son épouse, Bernadette, et ses enfants, à l'église de Bougival, les randonneurs du club de Bougival, qu'il animait, étaient nombreux pour lui témoigner leur admiration et leur reconnaissance.

Jean Servant