William POLLAK (décédé en 2012)

Ancien élève de l'Ecole des mines de Nancy (promotion 1968). Ingénieur civil des mines.


Publié dans MINES Revue des Ingénieurs, Janvier/février 2013 N° 465.

William nous a quittés le 25 septembre 2012, à 65 ans, après une foudroyante maladie qui ne lui a laissé que peu de chance.

Après des études au lycée Saint-Louis, il a intégré l'École des Mines de Nancy en 1968. Il y poursuivit des études dans la métallurgie, où il reçut le surnom de «Wolfram» (selon feu son ami Pierre Fernier).

Il démarra sa carrière au comptoir Lyon Alemand Louyot, par le laminage de métaux précieux, les cupronickels (alliages des pièces de monnaie).

Il la poursuivit à Usinor Dunkerque à partir de 1974, où il demeura jusqu'à sa retraite. Démarrant au service métallurgique, après un début en aciérie, notamment dans le contrôle des éléments d'alliages, il se spécialisa ensuite dans les nuances spéciales, où ses compétences métallurgiques réussirent souvent à s'exprimer, dans un contexte parfois peu favorable. Les différents domaines qu'il aborda furent les études métallurgiques, la mise en fabrication, la mise au point de nuances d'acier sophistiquées, notamment les aciers pour tubes pétroliers à très bas soufre et les nuances au nickel (marque Usiten). Il poursuivit dans l'organisation de l'assurance-qualité, responsable des audits qualité de clients particulièrement exigeants : automobile, plates formes pétrolières, tubistes. Dans ce cadre, il collabora régulièrement avec l'IRSID, en particulier pour les problèmes de soudabilité : il sut poser les questions pertinentes et écouter attentivement les réponses pour adapter ensuite les idées au contexte industriel.

Il laisse à l'ensemble de ses collaborateurs le souvenir d'un collègue intègre, très droit, d'un abord pas toujours simple, mais d'un très bon conseil dans la résolution des problèmes complexes. À titre personnel, comme il avait pris la suite de mes recherches en 1975, je me dois tout particulièrement de reconnaître en lui un grand spécialiste de métallurgie et de statistiques. Il fut le premier à m'expliquer la contre flexion des cylindres. J'en garde le souvenir d'études magistrales, menées avec un souci de rigueur, relativement unique.

Nos condoléances vont à sa famille, son épouse, ses deux enfants, et ses trois petits-enfants.

JL Montagut (P67),
avec le concours de Marc Grumbach, Gilles Garrigues, Alain Wyckaert, et Alain Coolen.