Extrait de la photographie de la promotion 1884 de l'Ecole des mines,
par Eugène Pirou (1841-1909)
Né le 27/7/1864 né à Blagnac (Haute Garonne), fils de Jean Nadal (cultivateur) et de Marie Jover (ménagère) domiciliés à Blagnac. Selon Luc Nadal :
Il s'est en effet marié le 28 juillet 1891 à Bourges avec Marie Eulalie Jeanne Pascault sans profession née le 6 décembre 1870 à Bourges, fille d'Albert Pascault architecte du département et de Georgette Bussière sans profession
Il a eu une fille, Marie-Louise Nadal, née à Bourges le 2/8/1892 et un fils, Jean Marie Georges Nadal, né à Bourges le 22 février 1894
François Joseph Nadal est ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1882) et ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1884 ; entré classé 4ème sur 6 élèves, et sorti classé 3ème). Ingénieur du corps des mines.
Les informations qui suivent ont été rassemblées par les bibliothécaires de l'Ecole des mines de Paris.
1884 (16/12) : décret de nomination comme sous-lieutenant au 23e régiment d'artillerie et affecté à la 13e batterie (dispensé de service militaire)
Signalement : cheveux et sourcils châtains ; yeux châtains ; front découvert ; nez droit ; bouche moyenne ; menton rond ; visage ovale ; taille 1m71 ; degré d'instruction générale : 5. Degré d'instruction militaire : exercé.
1885 (02/06) admis dans la division supérieure (en 2ème année de l'Ecole des mines), a toutes ses moyennes. Il est nommé élève de 2ème classe (4e sur 6 élèves)
1885 : compte rendu de voyage avec l'élève Albert Delloué de la même promotion : Bassin de la Loire et Nord de la France, Firminy, Givors, Saint-Chamond, Terrenoire, Usine de Chasse
1886 (18/02) : par décision ministérielle, placé à la suite du 23e régiment d'artillerie et désigné pour être employé en temps de guerre à la direction de Toulouse, service de la cartoucherie
1886 (07/06) : admis dans la division supérieure (3ème année), a toutes ses moyennes
1886 (28/06) : nommé élève de 1ère classe (3e sur 6 élèves)
1887 (06/06) : a toutes ses moyennes, sera définitivement déclaré hors de concours (diplômé) après la remise de ses mémoires de voyage
1887 : mémoire : Sur les mines et usines de plomb de la côte de Cartagène (Espagne)
1887 : mémoire : Sur le bassin de Penaroya (Espagne)
1887 : journal de voyage : Bassin houiller de la Westphalie, Huerde Prince Régent, Germania, aciéries de Bochum, la Ruhr, le Hartz (Allemagne)
1887 (1er octobre) : passé dans la réserve de l'armée active
1888 (12/03) : mis hors de concours (diplômé) le 12/3/1888 (3e sur 6 élèves)
1888 : journal de voyage : Espagne, forges de l'Adour, étude géologique sur les mines de Bilbao, usine de Decierto, usine à plomb de Penaroya, étude de deux gîtes de pyrite de Huelva.
Description des planches (collées sur le milieu) :
1888 (01/04) : nommé ingénieur ordinaire des mines de 3e classe
1888 (17 juin) : décision ministérielle le nommant lieutenant en second (de réserve) du 23e régiment d'artillerie à la suite comme adjoint à la direction de Toulouse de la cartoucherie. Formellement, il est passé dans la réserve le 1/9/1889.
1887/8-1900 : Affecté en qualité d'ingénieur au service des mines de l'Etat
1888 (13/03) : décret de nomination comme ingénieur ordinaire de 3e classe (VII,52)
1888 (24/05) : arrêté le chargeant du service du sous-arrondissement minéralogique de Rennes et du 5e arrondissement du contrôle de l'exploitation des chemins de fer de l'Ouest (VII,201)
1889 (31/05) : arrêté le chargeant du service du sous-arrondissement minéralogique de Bourges et l'attachant au contrôle de l'exploitation des chemins de fer d'Orléans (VIII, 93)
1890 (22/05) : Il réside à Bourges comme ingénieur des mines
1892 (27/10) : décret de nomination comme lieutenant sur la liste de réserve du 23e régiment d'artillerie
1893 (15/02) : décision ministérielle, il est passé au 2e régiment d'artillerie
1893 (1er juillet) : nommé ingénieur ordinaire des mines de 2e classe
1894 (13 mars) : décision ministérielle, nommé capitaine en second à l'Ecole de pyrotechnie
1894 (03/10) : arrêté le chargeant du service du sous-arrondissement minéralogique de Bourges et du 4e arrondissement du service du contrôle de l'exploitation et de la traction des chemins de fer d'Orléans (réorganisation), III, 509
1895 (1er octobre) : décret, passé au 8e régiment territorial d'artillerie
1897 (13/10) : passé à l'école de Pyrotechnie
1899 (01/04) : arrêté le nommant ingénieur ordinaire de 1ère classe, VIII,364
1899 (1er mai) : nommé ingénieur ordinaire des mines de 1ère classe
1900 (10/11) : arrêté le mettant à la disposition de l'administration des chemins de fer de l'Etat pour occuper le poste d'ingénieur-adjoint à l'ingénieur en chef du matériel et de la traction, IX, 517
1901 (1er au 15 mai) : Il a accompli à l'Ecole centrale de Pyrotechnie un stage obligatoire d'instruction
1900 (15 novembre)-1909 : nommé ingénieur adjoint de 5e classe à l'ingénieur en chef du matériel et de la traction du service des chemins de fer de l'Etat
1901 (101/10) : passé dans la réserve de l'armée territoriale
1903 (1er janvier) : nommé ingénieur en chef adjoint de 4e classe à l'ingénieur en chef du matériel et de la traction
1906 (12 juillet) : promu chevalier de la légion d'honneur par décret sur proposition du ministre des Travaux Publics
Son statut militaire est alors « capitaine en 1er d'artillerie territoriale (hors cadre) »
1907 (7 mai) : c'est Beaugey, directeur des chemins de fer de l'Etat qui le décore comme chevalier
1908 : Locomotives à vapeur dans l'Encyclopédie O. Doin. « Cet ouvrage contient l'exposé aussi complet et aussi concis que possible de nos connaissances actuelles sur la construction et l'utilisation des locomotives à vapeur »
1910 (14/04) : libéré du service militaire
1911 (01/07) : ingénieur en chef de 1ère classe
1913-1929 : Il est nommé professeur suppléant de chemins de fer à l'Ecole des mines de Paris assistant le professeur Le Grain, lui-même professeur de 1912 à 1929. Ferdinand Maison est également professeur suppléant des chemins de fer
1913-1916 : prend la direction du service du matériel et de la traction des chemins de fer de l'Etat
1913 (01/03) : au cours de la Revue des élèves « Ah ça la Mine !» dans la chanson « Prise de contact » :
Pendant ce temps -là, bien sages
Vos copains écout't Sauvage
Hurler au premier étage
Sur les turbines, je gage,
Grandjean sur ses coquillages
Et Nadal sur les att'lages
Ou sur les voitures à bagages
1914 (15 août) : promu au grade d'officier de la légion d'honneur par décret sur proposition du ministre de la Guerre « pour services rendus pendant la mobilisation des armées françaises ». Il est alors ingénieur en chef des mines, chef du service du matériel et de la traction du réseau de l'Etat
1916 : appelé à diriger le service central du matériel roulant de l'ensemble des chemins de fer français devenant ainsi le collaborateur immédiat de Albert-André Claveille, ministre des Travaux Publics et des Transports
A ce titre il est appelé à représenter le gouvernement français dans ses relations avec le général Atterbury « director of transportation of the American expeditionnary forces »
1918 : ingénieur en chef de 1ere classe au corps des mines, adjoint à la direction des chemins de fer de l'Etat. Formellement, il était rattaché hiérarchiquement à Arthur Fontaine, inspecteur général de 1ère classe) — (Annales mines, partie administrative). Toutefois, Arthur Fontaine avait à l'époque 3 fonctions distinctes : la direction de l'office du travail et la création de l'Organisation internationale du travail, à laquelle il consacrait l'essentiel de son temps ; la présidence des Mines de la Sarre ; et la présidence du conseil de réseau des chemins de fer d'Etat. En outre, il écrivait un roman (publié en 1919) et il consacrait du temps au contact avec des artistes. Il est clair qu'il ne pouvait pas consacrer beaucoup de temps aux questions techniques et managériales de son collaborateur !
1919 (octobre) : par suite du départ des troupes américaines, il doit reprendre son service aux chemins de fer de l'Etat en qualité d'ingénieur en chef à la Direction ; il devient ainsi le principal adjoint d'Arthur Fontaine.
En outre, il supplée M. Legrain pour l'enseignement des matériels et tractions à l'Ecole des mines, tandis que François Maison le fait pour l'exploitation technique.
1920 (31/03) : arrêté ministériel le rangeant dans la catégorie des ingénieurs en chef hors classe rétroactivement à compter du 01/07/1918
1920 (06/05) : arrêté ministériel constituant auprès de la direction des chemins de fer à l'administration centrale des travaux publics, un service spécial de liquidation des affaires de guerre. Nadal est chef du service spécial de liquidation du matériel roulant acquis durant la guerre — (Annales des mines, administrative)
1920 (19 mai-17 août) : Il est membre de la mission Paul Painlevé, ancien président du Conseil, invité en Chine par le gouvernement chinois qui souhaite être conseillé pour unifier ses chemins de fer. Il conserve en outre sa tâche principale d'adjoint à la direction des chemins de fer de l'Etat (sous Arthur Fontaine), et de professeur suppléant de chemin de fer, et de chef du service spécial de liquidation du matériel roulant acquis durant la guerre
1925 (07/03) : Au cours de la Revue des élèves « Tout dit : mine hurrah » dans l'acte 3 page 3, une chanson lui est dédiée :
Ne paraît-il pas ? Il est si original, On aimerait cela, Sa tête immense, s'agite en cadence, On croit qu'il danse A tous petits pas, Ce serait plein d'esprit De penser à ça Il paierait un bon prix Pour qu'il passât Au lieu de nous mettre Toujours nous, pourriez-vous pas Taper cet homme-là ? » |
1926 : Il est toujours ingénieur en chef hors classe, adjoint à la direction des chemins de fer de l'Etat (Arthur Fontaine, inspecteur général de 1ère classe), et professeur suppléant de chemin de fer, mais le service de liquidation a disparu
1926 : Il est recensé au 144bis boulevard Montparnasse avec sa femme Marie et Julia Blondel, lingère originaire de la Seine-Inférieure
1926 (27/02) : Au cours de la Revue des élèves « Le style aux mines » dans l'acte 3 chanson 1 décrit une femme qui rencontre les professeurs durant un dîner en dehors des cours :
« Je me retournai vers Monsieur Nadal :
M'sieur, sous mon talon, quelque chose bouge
Qu'est-ce-que ça peut être ? Nous n'somm' plus au bal »
Il m'a dit tout bas : Mamzelle, c'est mon pied
J'veux vous dir' par là combien je vous aime.
Vous le savez bien, nous entre quat'pieds
Nous n'somm' plus les mêmes. »
1927 (03/05) : Au cours de la Revue des élèves « Exploitation des mines » le tableau n°7 de l'acte 1 s'intitule « Le coin des enfants »
Paul Fratellini-Legrain
François Fratellini-Nadal
Albert Fratellini-Maison
« Si on jouait au chemin de fer ? » avec une caricature
1929 (03/02) : Au cours de la Revue des élèves « Avec dégâts mines rient », le sketch n°3 est consacré au jugement fictif du professeur Legrain titulaire de chemin de fer. Le couplet n°1 de la chanson dit :
« On croit dans le commun des hommes
Que pour conduire un chemin de fer
ça se fait tout comme
Une bête de somme,
Y a pas besoin d's'en fair'
Mais quand on peut sans faire un somme
Suivre les cours de M'sieu Maison
Et prendre au sérieux la façon
Dont M'sieu Nadal fait ses leçons,
On voit qu'ce mode d'locomotion
Exige pas mal de précaution. »
1929 : Départ à la retraite de son poste dans l'administration, avec le titre d'inspecteur général honoraire. Il continue à enseigner encore un an.
1930 : Il quitte son poste de professeur suppléant de chemins de fer de l'Ecole des mines au titre de la limite d'âge (65 ans). Cette même année, Toussaint Le Grain, professeur titulaire part en retraite et est remplacé par le professeur suppléant Ferdinand Maison et c'est désormais Charles Epinay qui professe les leçons de matériel et de traction
1931 : Il est recensé au 144 bis boulevard Montparnasse avec sa femme Marie et leur domestique Valentine de 14 ans originaire de l'Yonne
1892-1908 : Il publie des articles dans diverses revues techniques et notamment dans la Revue générale des chemins de fer, dans la Revue Mécanique ; dans les Annales des mines, des études sur les machines à vapeur et le matériel de chemins de fer
1896 : Théorie de la stabilité des locomotives, Nadal, François Joseph, Paris, Dunod et Vicq, 1896, 1.vol, 55 p., In-8.
1897 : Annales des mines série 9 volume 12, « Théorie mathématique de la machine à vapeur. Action des parois »
1899 : Principes de la théorie mathématique de la machine à vapeur géologique, Nadal, François Joseph, Paris, S.N, 1899, p.5-45, 31 cm. [EMF T NAD] (1)
1900 (31 juillet) : Revue de mécanique, « La théorie de la machine à vapeur et le révélateur Donkin »
1901 (31 janvier) : Revue de mécanique, « Les condenseurs de machines à vapeur »
1901 (30 juin) : Revue de mécanique, « condenseurs par mélange et pompe à air »
1903 : Expérience sur le rendement des locomotives, Nadal, François-Joseph, Paris, Dunod, 1903, p.4-40, 31 cm. [EMF T NAD] (1).
1904 : Expérience sur le rendement des locomotives : Locomotives compoud à quatre cylindres, Nadal, François-Joseph, Paris, Dunod, 1904, p.3-43, 31 cm. Bib. Fontainebleau.
1904 : Expérience sur le rendement des locomotives : Locomotives à distribution Bonnefond, Nadal, François-Joseph, Paris, Dunod, 1904, p.3-43, 31 cm. Bib. Fontainebleau [EMF T NAD] (1).
1925 : Cours de Chemins de fer : matériel et traction : professé à l'Ecole Nationale Supérieure des Mines, Nadal, François Joseph, Paris, Ecole nationale supérieure des mines de Paris, 1925, 1 vol. (172 p.)
1930 (novembre) : Annales des mines « Le prix de revient des transports par chemin de fer » par Nadal, inspecteur général honoraire des Mines, Ingénieur en chef honoraire des chemins de fer de l'Etat