Pierre JORRAND (1902-1935)


Jorrand, élève à l'Ecole des mines de Paris
(C) Mines ParisTech

Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1923). Ingénieur civil des mines.


Publié dans Bulletin de l'Association Amicale des Anciens élèves de l'Ecole des mines de Paris, 1936-1

Le Groupe de Haute-Alsace vient d'être cruellement éprouvé par la mort imprévue de notre camarade Pierre Jorrand, décédé dans sa 32e année après une courte maladie.

Né le 19 octobre 1902 à Aubusson, d'une très nombreuse famille, Pierre Jorrand, après de brillantes études à l'Ecole Saint-Louis d'Aubusson, à l'Ecole Notre-Dame de Guéret, puis à l'Ecole Sainte-Geneviève à Versailles, était admis à l'Ecole [des mines], en 1923.

A la sortie, après avoir effectué son service militaire comme sous-lieutenant au 93e Régiment d'Artillerie de Montagne à Grenoble, Pierre Jorrand que ses stages dans le Nord, le Pas-de-Calais, la Sarre, avaient dirigé vers la mine, commençait sa carrière de mineur aux Mines Domaniales de Potasse d'Alsace.

D'abord détaché en stage aux Mines de la Grande-Combe de novembre 1928 à avril 1929, il y montrait, en ce court séjour, toutes ses qualités de discipline d'esprit, de décision et de courage.

Puis, de mai 1929 à août 1929, il était affecté à un service géophysique et d'études géologiques, qu'il quitta pour exercer en Alsace son véritable métier de mineur. Il apporta une active contribution à la formation de notre Groupe de Haute-Alsace, dont il fut le secrétaire, et auquel il ne cessa de s'intéresser même après son départ.

Car deux ans plus tard, en juillet 1931, il était appelé au Ministère des Travaux Publics, au Service des licences d'importation de charbon, où son zèle, son dévouement et sa parfaite compétence furent très appréciés par ses chefs.

C'est dans l'exercice de ces dernières fonctions qu'une courte maladie venait l'arracher à l'affection des siens, alors qu'il était marié depuis huit mois seulement.

D'un caractère particulièrement obligeant, il était très estimé et aimé de tous ceux qui l'approchèrent.

Nous prions Mme Jorrand de trouver ici l'expression de nos respectueuses condoléances, et l'assurons que le souvenir de notre camarade restera vivant au Groupe de Haute-Alsace.

R. Barbier (1924).