Louis DURAN (mort en 1962)

Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1906). Ingénieur civil des mines.


Revue des Ingénieurs, novembre 1962 :

Notre Président d'Honneur, Louis DURAN, est décédé le 17 septembre après une courte maladie.

C'est avec un profond regret que nous voyons disparaître celui qui a été depuis plus de 30 ans l'animateur de notre groupe du Sud-Ouest.

Entré à l'Ecole en 1906, il débutait en 1909 aux Mines de Carmaux, où il devait faire toute sa carrière, successivement Divisionnaire en 1913, Ingénieur Principal en 1927, Ingénieur en Chef en 1936. Puis, de 1944 à 1948, il était Délégué régional de l'O.R.C.H.A.R. à Toulouse, où il prenait alors sa retraite.

Il était donc resté Mineur dans l'âme et la Médaille d'or des Mines récompensait, il y a 3 ans, ses longs et fructueux services dans l'Industrie Minière.

Il avait gardé particulièrement vifs ses sentiments de camaraderie pour tous ceux de notre Ecole et se dévouait avec joie à notre Groupe du S.-O., dont il avait été d'abord Secrétaire, puis Président depuis 1940.

Depuis sa retraite, il partageait son activité entre notre Groupe, dont il assurait les relations avec notre Association Amicale, et l'Union des Ingénieurs de la Région de Toulouse, dont il était Vice-Président depuis plusieurs années.

Originaire de la Région, il avait à Toulouse de nombreuses relations qui lui permettaient d'organiser pour notre Union Régionale les conférences, visites d'usines, réceptions, etc. Il y déployait une amabilité et une bonne humeur souriante, qui écartaient tous les obstacles et lui attiraient la sympathie et l'aide bénévole de tous ceux à qui il s'adressait.

Malgré son âge, il avait gardé une jeunesse de cœur et d'esprit qui le faisait s'intéresser aux questions nouvelles et suivre avec plaisir les activités et les opinions des jeunes.

Ses solides convictions religieuses et son sens social lui faisaient un devoir de rendre service à tous ceux qui le sollicitaient, et beaucoup d'entre nous lui gardent une affectueuse reconnaissance pour l'aide qu'il a pu leur apporter.

Ainsi restait-il l'âme de notre groupe, permettant à nos camarades de garder entre eux ie contact et cet esprit de camaraderie sincère formé sur les bancs de l'Ecole.

Cette année seulement, se sentant fatigué, il avait décidé de se retirer de la Présidence du groupe, craignant de ne plus assurer pleinement ses obligations. Nous nous étions rendus à ses raisons et lui avions demandé alors d'accepter le titre de Président d'Honneur : il en avait été très touché.

Sa mort laisse un grand vide dans notre milieu d'Ingénieurs de la Région de Toulouse où il jouissait de l'estime et de l'affection de tous.

Nous assurons Madame Duran et ses enfants de la très grande part que nous prenons à leur peine, en leur renouvelant les profonds sentiments d'amitié et de reconnaissance que nous avions pour leur cher disparu.

P. M. 1914