Maurice Jean Jacques DAVID (1867-1897)


Maurice David en 1892, élève de l'Ecole des Mines de Paris
(C) Photo collections ENSMP

Fils de Jules-Théophile DAVID, homme de lettres, et de Jeanne Thérèse PRADIER.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1887, sorti classé 116ème) et de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1889). Ingénieur civil des mines.


Bulletin de l'Association amicale des anciens élèves de l'Ecole des Mines, Mai 1897

Maurice David était né le 22 janvier 1867 [à Paris 9ème] ; après de solides et brillantes études au Collège Stanislas, il entrait à 20 ans à l'École Polytechnique

Là, ses qualités d'ordre et d'intelligence lui méritaient l'estime de ses maîtres, pendant que la loyauté de son caractère lui attiraient la sympathie de ceux qui le fréquentaient, l'affection de ceux qui le connaissaient mieux.

Il sortait de l'École en 1889. Désireux de faire sa carrière dans l'industrie, il donnait sa démission d'officier d'artillerie et entrait comme élève externe à l'École nationale supérieure des Mines.

Pendant les trois années qu'il y passa, les qualités de Maurice David s'affirmèrent : la précision, l'exactitude de son jugement, la vigueur de ses raisonnements, la solidité de son savoir, tout faisait prévoir pour l'avenir un ingénieur vraiment digne de ce nom.

Sorti dans un rang brillant de l'Ecole des Mines, il entrait presque aussitôt (juin 1892) aux chemins de fer de l'Ouest et était attaché a l'inspection du matériel et de la traction. Apportant dans ses nouvelles fonctions les qualités qui le distinguaient, s'y adonnant tout entier, ne ménageant ni son temps, ni sa peine, ni même, hélas ! suffisamment sa santé, il ne tarda pas a être remarqué et apprécié à sa juste valeur.

Nommé sous-inspecteur peu après, il était appelé en janvier 1895 aux fonctions d'inspecteur du matériel et de la traction, voyant ainsi ses efforts couronnés de succès et son courage récompensé.

C'est dans ce poste que la maladie est venue le surprendre, l'affaiblissant peu à peu, mais ne lui enlevant ni son courage, ni sa confiance en l'avenir. La veille de sa mort (24 mars 1897), il faisait encore des projets où perçaient toujours son désir, sa volonté d'arriver.

Le camarade, l'ami que nous venons de perdre était un modeste, un courageux et un fort : il avait su acquérir rapidement dans les services qui lui étaient confiés une compétence que ses chefs se plaisaient a reconnaître ; un avenir brillant, une considération méritée semblaient lui être réservés..... la Mort a fait son oeuvre et nous l'a enlevé à 30 ans !

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R. MASSE.


David, élève de Polytechnique
(C) Collections Ecole polytechnique