Maurice Armand CHAPER (1834-1896)

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1854 ; entré classé 106ème, sorti sans diplôme) et de l'Ecole des Mines de Paris (il est obligé de suivre le cours préparatoire en 1855-56 ; admis comme élève externe le 8/11/1856, il est rayé le 2/6/1857 et réadmis en 1ère année en septembre 1857 ; il donne définitivement sa démission en avril 1858. Il n'obtient donc pas le diplôme d'Ingénieur civil des mines). Voir le bulletin de notes de Chaper.

Fils de Pierre Achille Marie CHAPER (1795-1874) et de Antoinette Marie Henriette TEISSEIRE. Frère de Eugène CHAPER (1827-1871 ; X 1845).

D'après le Dictionnaire de Biographie Française :
Il fit ses études au collège Ste-Barbe et entra à l'École polytechnique en 1854. Il occupa différents postes dans les chemins de fer, les travaux publics et la métallurgie. Attiré depuis son enfance par la géologie, il fréquenta l'École des mines, étudia la paléontologie et s'intéressa aux couches de la Porte de France à Grenoble; à leur sujet il polémiqua avec Edmond HÉBERT. Entré dans la garde nationale pendant la guerre de 1870-1871, il fut successivement capitaine, chef de bataillon, puis lieutenant-colonel au 38e régiment; il servit aux avant-postes à Arcueil et à Créteil. Démissionnaire, il fut décrété d'arrestation par la Commune et quitta Paris. En 1872, il fut nommé adjoint au maire du Ve arrondissement. Membre de la Société géologique de France, il entreprit, à partir de 1874, une série de voyages au Venezuela, dans les Montagnes Rocheuses, à Bornéo, au Cap et dans l'Oural, d'où il rapporta une quantité considérable d'échantillons qu'il donna au Muséum d'histoire naturelle et à l'École des Mines. Il consigna ses observations géologiques dans de nombreuses publications : Note sur la région diamantifère de l'Afrique australe (1880), Notes sur quelques faits observés dans le massif de l'Oural... (1879), Découverte en Toscane... de la dawsonite (1881), Rapport sur une mission dans l'intérieur de l'Hindoustan (1884), Découverte du diamant dans une pegmatite de l'Hindoustan (1884). En 1883, il se rendit au Venezuela pour explorer un gisement houiller. Il fit partie, en 1890, de la commission d'études de la Compagnie du canal de Panama et donna, dans deux Rapports, une description géologique des terrains du canal. Président de la Société zoologique, il donna des descriptions des mollusques nouveaux trouvés dans ses voyages. En 1895, il alla étudier le chemin de fer de S.-Louis à Dakar pour mettre fin au différend qui opposait l'État et la Compagnie; l'année suivante, il se rendit en Transylvanie pour explorer le gisement aurifère de Muhlbach. Étant tombé malade, il fut ramené à Vienne où il mourut le 5 juill. 1896.

Son voyage d'études géologiques en Inde (1882-1883) fut réalisé grâce à un financement obtenu par Fuchs, en compagnie de Jacques de Morgan. Il se fâche par la suite avec Morgan, lorsque en 1889 Morgan dirige une exploitation minière de cuivre à Akthala en Arménie et que les actionnaires de la société envoient Couttelenc, d'Izviekoff et Chaper pour le licencier.

Douvillé a publié une Notice nécrol. sur M. Chaper, 1899, avec un portrait.