Gustave Frédéric Dollfus

(Paris, 26 novembre 1850 – Paris, 6 novembre 1931)
Collaborateur principal du Service de la Carte géologique de la France
Prix Viquesnel, 1883
Prix Prestwich, 1924 Président de la Société Géologique de France en 1896 et en 1916

Fils de Frédéric Dollfus (1803-1856) et de Noémie Martin (1820-1915). Sa cousine Ida a épousé Charles Joseph MEUNIER, ingénieur civil des mines.


Né dans une famille d’industriels du textile, Gustave Dollfus, une fois ses études secondaires achevées, suivit les cours d'Edmond Hébert à la Sorbonne de 1868 à 1870. Il se fixa ensuite à Lille de 1871 à 1873 et y devint l'élève de Jules Gosselet. Peu après son retour à Paris, il publia les Principes de Géologie transformiste (1874), ouvrage dans lequel il s'opposait aux thèses catastrophistes d'Alcide d'Orbigny. L'année suivante parut l'Etude géologique sur les terrains crétacés et tertiaires du Cotentin (Manche), fruit d'une collaboration avec Émile Vieillard. Puis il tenta de proposer une nouvelle terminologie stratigraphique dans son Essai sur l'extension des terrains tertiaires dans le bassin anglo-parisien (1880).

Gustave Dollfus publia ensuite un important Essai sur l'étage aquitanien (1909) tout en préparant avec Philippe Dautzenberg une volumineuse publication intitulée Conchyliologie du Miocène moyen du bassin de la Loire qui trouva place dans les Mémoires de la Société géologique de France (1902-1920).

Nommé en 1879 collaborateur du Service de la carte géologique de la France, Gustave Dollfus a également participé au lever ou à la révision d'une douzaine de feuilles de la Carte géologique de France à 1/80 000, ce qui lui donna l'occasion de multiplier les observations qui donnèrent lieu à un nombre considérable de notes concernant principalement le Bassin parisien. Il s'intéressa tout particulièrement aux possibilités d'observation qu'offrait la construction de nouvelles lignes de chemin de fer.

Gustave Dollfus participa en outre activement, de 1897 à 1924, à la Revue critique de Paléozoologie que dirigeait Maurice Cossmann.

J. GAUDANT

Voir aussi : Persée, Annales de Géographie