La présente page présente :
|
Dédiée à M. le Conseiller d'état, Directeur-général des mines ;
Par M. P. X. LESCHEVIN, membre des Académies de Dijon, Turin et Besançon, des Sociétés des Sciences naturelles de Wétéravie, de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, d'Histoire naturelle et de Minéralogie d'Iéna, des Sciences et Arts de Grenoble, Lille et Trêves, et des Sociétés d'Agriculture et de Pharmacie de Paris.
A PARIS,
Chez Bossange et Masson, rue de Tournon, N.° 6.
1813.
Monsieur le comte,
En vous plaçant à la tête d'un corps qui exige dans son chef, la réunion des talens administratifs à l'amour des sciences, Sa Majesté vous a donné un témoignage flatteur de la bienveillance et de l'estime que vous ont acquises vos services dans un des premiers corps de l'État. L'art des mines a toujours été l'objet de la protection éclairée de Son Excellence le Ministre de l'intérieur; dirigé par vos soins, exercé par les hommes distingués que la confiance du Souverain a placés sous vos ordres, il continuera à prouver combien il méritoit de fixer ses augustes regards.
Le Journal qui se publie sous vos auspices, a répandu en France, et dans l'étranger, la réputation du Corps impérial des mines, puisqu'il est, en grande partie, composé des recherches et des observations de ses membres. Vous avez jugé, Monsieur le Comte, que ce précieux recueil, devenu déjà très volumineux, n'atteindrait entièrement son but d'utilité, qu'autant qu'il serait accompagné d'une table analytique qui en rendroit l'usage facile. J'ai trouvé dans mon attachement pour les sciences, et dans le désir de vous être agréable, le zéle nécessaire pour entreprendre et exécuter un travail que j'ai tâché de rendre digne de l'approbation des savans. Daignez en agréer l'hommage, puisque c'est à votre appui qu'il doit sa naissance et sa publication. Votre suffrage, s'il l'obtient, sera pour moi le gage assuré de son succès.
J'ai l'honneur d'être avec un profond respect,
P. X. LESCHEVIN.
LE Journal des mines, créé au milieu de nos orages politiqites, a été, pendant quelques années, le seul ouvrage périodique qui fût uniquement consacré aux sciences naturelles, et n'a cessé jusqu'à ce jour de se recommander aux personnes qui cultivent ces sciences, par le nombre, la variété ou l'importance des matières qui le composent. Quoique par son titre, ce recueil paroisse destiné à ne renfermer que des mémoires relatifs à la recherche, à l'extraction et au traitement des substances minérales, cependant le Corps impérial des mines, auquel il doit sa naissance, et qui a compté dès son établissement parmi ses membres, plusieurs de nos savans les plus célèbres (MM. Vauquelin et de Dolomieu ont été membres du Corps des mines, MM. Haüy et Coquebert de Montbret ont puissamment secondé l'Administration des mines, pour l'instruction générale et particulière), l'a constamment enrichi de leurs observations et de leurs travaux sur la géologie, la minéralogie, l'art des mines, et sur toutes les sciences et les arts qui s'y rapportent. Des hommes instruits répandus dans les divers départemens de l'Empire, des étrangers même se sont plus à consigner dans ce journal le fruit de leurs recherches. Enfin, toutes les découvertes qui ont été faites, depuis un grand nombre d'années, sur les objets multipliés qui entrent dans le plan de sa composition, y ont été exactement insérées, et les journaux, tant nationaux qu'étrangers, se sont empressés d'y puiser des articles remplis d'intérêt, qui l'ont fait connoître de la manière la plus avantageuse dans le monde savant.
Mais si cette estime générale lui a été acquise par la quantité, le choix et le mérite réel de ses matériaux, il est vrai de dire qu'il en doit aussi une partie aux hommes distingués qui ont présidé à sa rédaction. La grande érudition de M. Ch. Coquebert de Montbret qui a été son premier rédacteur, sa connoissance parfaite des langues anciennes et de celles du nord, l'ont mis à même de composer pour le Journal, beaucoup d'articles importans, soit sur la statistique minéralogique, soit sur des objets particuliers (Voyez, entre autres, son histoire de la décomposition du sel marin, ouvrage complet et plein de renseigriemens précieux sur cet art. et sa notice des ouvrages qui traitent du mercure en général, de ses mines, et des manufactures qui ont cette substance pour objet). Nommer pour ses continuateurs, MM. Hauy, Vauquelin, Baillet de Belloy, Brochant, Gillet de Laumont, Collet-Descostils, Héron de Villefosse et Tremery, c'est dire que le Journal des mines n'a jamais cessé d'être rédigé par des hommes qui réunissent les qualités les plus propres à en assurer le succès, la profondeur et l'étendue de l'instruction, la justesse et la netteté des idées, la clarté, la précision et la pureté du style.
De tels secours ont dû rendre et ont effectivement rendu ce recueil, le répertoire le plus riche en faits bien décrits et en bonnes observations, qui existe sur aucune partie des sciences naturelles ; mais ces richesses si précieuses pour les recherches et l'étude, s'étoient insensiblement accumulées. Elles ne pouvoient que perdre quelque chose de leur prix par leur abondance même, à mesure que les volumes du Journal, en se multipliant, augmentoient de plus en plus la difficulté de trouver les articles que l'on vouloit consulter. On regretta vivement que les excellentes tables que M. Coquebert de Montbret avoit placées à la suite des huit premiers volumes, n'eussent point été continuées; et quand leur nombre excéda celui de vingt, on sentit qu'il étoit indispensable de s'occuper de la rédaction d'une table générale, si l'on vouloit conserver au Journal toute son utilité.
En me chargeant d'une entreprise extrêmement pénible par son étendue, par la presque impossibilité d'analyser avec un soin minutieux, les détails de vingt-huit volumes de mémoires, sans omettre quelques documens plus ou moins importans, enfin, par la difficulté d'obtenir une exécution typographique absolument exempte de reproches, pour un ouvrage plein de chiffres de différentes sortes, composé de caractères variés, et non susceptible d'errata ; je ne me suis pas dissimulé que la longue durée du temps que j'y consacrerois, seroit entièrement perdue pour mes études, que ce genre de travail est rarement apprécié à sa juste valeur, et qu'il n'a jamais fait la réputation de personne. J'ai considéré seulement qu'une table analytique et raisonnée des matières contenues dans le Journal des mines, depuis son origine, rendroit aux sciences qui en sont l'objet, le plus signale des services, et j'ai espéré que les amis de ces sciences me sauroient quelque gré d'avoir remis à leur entière disposition toutes les parties d'une aussi intéressante collection.
Je leur dois compte, et je vais le leur rendre aussi succinctement qu'il me sera possible, des principes d'après lesquels j'ai procédé, soit dans l'analyse, soit dans la distribution et le classement des matières. Ces détails rendront les recherches plus faciles et plus sures.
Une table analytique doit, ce me semble, être considérée sous deux points de vues, 1.° comme une série d'indications qui, sous un nom choisi, conduisent aux notions, aux opinions ou aux faits contenus dans l'ouvrage ; 2.° comme un précis qui réduit les propositions, ou le récit des faits, à leur plus simple expression, ou qui en rapprochant les opinions éparses de plusieurs auteurs sur chaque objet, peut, dans bien des cas, tenir lieu de l'ouvrage lui-même dont il devient le complément nécessaire. C'est sous ces deux rapports que j'ai cherché à exécuter mon travail.
Comme il étoit nécessaire que j'adoptasse pour la classification des matières relatives aux diverses substances, soit naturelles, soit produites par l'art, un ordre à-peu-près général, je me suis astreint, autant qu'il m'a été possible de le faire, à les présenter dans l'ordre suivant, sans avoir égard à celui des numéros ou des volumes.
Je me suis vu contraint de subdiviser les métaux les plus usuels, en plusieurs articles que j'ai cherché à rendre uniformes. Par exemple, toutes les notions qui se rapportent au fer, sont classées sous les titres suivans :
Et dans le cours de ces divers articles se trouvent de nombreux renvois aux articles Acier,Fonte, Houille, Pyrites, etc.
Je m'étois proposé d'abord de réunir sous une même dénomination, dans un seul article, tous les objets ou les substances du même genre qui sont décrits, ou dont il est question dans l'ouvrage sous des noms différens ; mais je n'ai pas tardé à reconnoître qu'il ne m'appartenoit pas de changer des dénominations que les auteurs avoient peut-être choisies par des motifs dont je ne devois pas me constituer le juge, et qui pouvoient tenir à une divergence d'opinions en chimie, en géologie ou en minéralogie ; j'ai donc fait un article de chaque dénomination. Ainsi il est question de la chaux sulfatée, sous les noms suivans :
mais à la fin de chacun de ces articles, il est renvoyé aux autres.
Par les mêmes raisons, on trouvera dans la table les articles POMPE à feu et MACHINE à vapeur, BOCARD et MACHINE à pilons, SOUFFLETS et MACHINES soufflantes, etc.
En général, j'ai porté l'analyse des mémoires relatifs aux mines ou usines, sous les noms les analyses des localités. Je me suis pourtant écarté de cette règle, pour la préparation et le traitement des minerais de plomb et pour les salines. La collection est si riche en documens sur ces deux objets, que j'ai cru rendre service à l'art, et faire une chose agréable et utile aux personnes chargées de ces genres d'exploitations, en réunissant tous ces documens sous un seul titre.
Ayant adopté, pour les noms d'auteurs, un caractère différent de celui du texte, j'eusse multiplié les causes d'erreurs, en portant au titre de chaque mémoire, le nom de son auteur. Cette addition eût peu facilité les recherches, puisque ces noms formant autant d'articles, on peut, en y recourant, s'assurer de ce que chaque auteur a publié dans le Journal, de ses opinions, de ses expériences, de ses recherches, etc. quand elles ont été discutées, ou même simplement citées. Je n'ai dérogé à cette règle, que pour les analyses, plusieurs savans ayant travaillé sur la même substance, et dans les cas où il a été émis des sentimens contradictoires.
MM. les Ingénieurs des mines sont les seuls aux noms desquels j'ai ajouté leurs qualités, la plupart des auteurs qui en ont pris en tête des mémoires, en ayant changé depuis leur publication, d'autres qui eussent pu en prendre, ne l'ayant pas jugé convenable.
Quoique la nouvelle division de la France soit parfaitement connue, et la seule adoptée aujourd'hui, j'ai été dans l'obligation de faire mention de quelques-unes des anciennes dénominations. On trouve, principalement dans les premiers volumes du Journal, des mémoires dans lesquels toutes les exploitations sont désignées par le nom des provinces où elles sont situées, et lorsque les lieux les plus voisins de ces mines ne sont pas indiqués dans les répertoires géographiques, il m'a été impossible de les rapporter à leurs départemens respectifs.
Quelques personnes considéreront peut-être comme une omission importante, que les mines concédées par le Gouvernement, ne fassent pas l'objet d'autant d'articles, et ne soient pas portées dans la table à leur ordre, sous les noms des localités. Je répondrai d'avance à ce reproche, en faisant observer que les concessions sont toutes classées : 1.° dans l'article Concessions, suivant l'ordre des diverses espèces de substances minérales exploitables ; 2.° à la suite les unes des autres, et par ordre de dates, dans les articles Arrêtés et Décrets impériaux. Les noms des concessionnaires forment en outre autant d'articles qui sont distribués dans la table, à leur place.
Il ne se peut guères que dans une table de matières aussi volumineuse que celle-ci, il ne se soit, malgré tous les soins que j'ai donnés à sa plus parfaite exécution, glissé quelques erreurs, soit dans la rédaction (Je dois profiter de l'occasion qui se présente de rectifier une erreur que j'ai commise à l'article HUMBOLDT, en attribuant à M. Ramond des observations faites dans les Pyrénées, par M. Cordier, qui contredisent l'opinion de M. de Humboldt, touchant l'uniformité de direction et d'inclinaison des couches des montagnes primitives. Je m'en suis aperçu à temps pour la corriger par-tout ailleurs), soit dans la copie du manuscrit, soit même dans l'impression. Ces erreurs, si elles existent, sont d'un caractère d'autant moins grave, qu'il n'est peut-être pas une notion, pas une circonstance de quelque intérêt, qui ne se trouve énoncée dans deux, trois et quatre endroits différens, et que si une recherche se trouvoit inutile sous un mot, elle ne manqueroit pas de conduire au but, étant renouvelée sous un autre.
Je terminerai en sollicitant l'indulgence des amis des sciences pour les imperfections qu'ils pourront remarquer dans un travail qui a été entrepris dans l'unique intention de leur être utile.
Volumes. Numéros. Années
Grégoriennes. Républic.
|
Des matières contenues dans les vingt-huit premiers volumes du Journal des mines.
Nota. Les chiffres romains indiquent les volumes, les chiffres italiques les numéros, et les autres les pages.
Voir aussi : Table des planches.
|
|
Des matières contenues dans les dix derniers volumes du Journal des mines.
Faisant suite à celle des vingt-huit premiers volumes de ce même recueil
Rédigée par A.C.L. PELTIER,
Garde adjoint des collections de l'Ecole Royale des Mines, ancien Ingénieur des Mines, Directeur et Inspecteur d'exploitations, de la Société des Sciences et Arts du département de la Loire-Inférieure, etc., etc. ; Publiée par le Conseil Général des Mines,
sous l'autorisation de M. le Conseiller d'État, directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines.
A Paris, chez Treuttel et Würtz
DE L'IMPRIMERIE DE MADAME HUZARD (née VALLAT LA CHAPELLE)
1821
Volumes. Numéros. Années |
|
|
A. B. C. D. E. F. G. H. I. J. K. L. M. N. O. P. Q. R. S. T. U. V. W. Y. Z. Planches, Décrets.